Depuis 2011, le département de chirurgie plastique qu’il dirige à Beyrouth, a traité plus de 500 patients, des rescapés syriens et irakiens pour la plupart.

Lettre de Beyrouth. En matière de chirurgie esthétique, la réputation de Beyrouth n’est plus à faire. Mais, avec le torrent de violences qui ravage le Proche-Orient, la capitale libanaise s’est découvert une autre spécialité : la chirurgie reconstructrice. Dans ses blocs opératoires, à côté des patientes en escarpins venues retrousser leur nez ou galber leur poitrine, on trouve de plus en plus de rescapés d’un tir de mortier, d’une fusillade ou de l’explosion d’une mine. Des Syriens et des Irakiens pour la plupart, qui espèrent rendre à leur visage ou à leurs membres non pas une seconde jeunesse, mais une forme humaine. Un semblant de forme humaine.